Hey, ça peut te tuer… peut-être, mais pense aux pauvres enfants qui crèvent de faim en Éthiopie. Bien sûr, ton apathie pour la politique a contribué à cette merde, mais pense à eux ! Fais gaffe à ça, mange ceci, regarde cela, prends ta merde, bois ta bière et garde le sourire. Nous te dirons où tu dois aller et quoi faire.
Tu en as marre d’être acheté et vendu comme du bétail ? Es-tu un mouton ou une chèvre ? Tu veux être mené par le bout du nez ou pousser au cul les pasteurs, ensuite peut-être rendre fou le troupeau, exorcisant le Jésus qui est en eux ?
Il y a trop de tout de nos jours, tout ce qui – en un sens – n’est rien. Suivre les voisins et les modes tout en essayant de payer les factures alors que ton attention est distraite par des bécasses vides dans la boîte à conneries. Cela te pousse jusqu’à un point où l’attention devient un effort trop important et où les dépressions de la société deviennent un choix attrayant.
Et c’est exactement ce que NOUS voulons ! Les petits moutons fatigués poussés à courir par les chiens fidèles toute la journée jusqu’à ce qu’ils soient trop fatigués et se soumettent, ils se brisent. Qui sommes-nous ? Aujourd’hui, presque tout le monde… ton chef, tes gouvernants, les gens responsables de l’Île de la Tentation, du Juste Prix, toutes ces inepties déversées par la TV… une immense confédération sans visage essayant sans cesse de te pousser dans cette voie et qui te convertit en fidèle de tout ce que nous voulons.
Mais tu peux être libre. Tu peux signer ta petite Déclaration d’Indépendance aujourd’hui, renverser la table sur la gueule de cette alliance des idiots qui te prennent tout ce que tu as ! Comment ? En nous ignorant et en suivant ta propre route. Oui, c’est si simple. Qu’est-ce ça t’a apporté de nous offrir ton attention si ce n’est te distraire et de te déprimer ? À moins d’avoir fait cela, tu ne peux te posséder toi-même, même si tous tes besoins sont assouvis. Tu peux vivre la « vie » sauve, morte d’un serviteur ou tu peux la vivre de la manière dont elle était destinée à l’être, excitante et terrifiante mais, en fin de compte, libre.
Extrait de « The Black Iron Prison ». Traduction française par Spartakus FreeMann, août 2009 e.v.