Offrande à Dionysos (par Spartakus FreeMann)
OUVERTURE :
À l’est, faire le tour de l’autel trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre.
Faire face à l’est et dire : Hekas, o hekas, este bêbêloï !
Allumer le feu ou les bougies sur l’autel et asperger d’un peu d’eau l’autel.
Plonger les mains dans le bol d’eau.
« Je te consacre au nom du Dieu Bromios Sôter et je salue Sa venue en ce Temple ».
Avec l’index de la main gauche enduire le front d’un peu d’huile et dire « Ô Silence Sacré ! »
PREMIÈRE PARTIE
« Ranime la flamme des torches en les secouant dans tes mains, Iakkhos, ô Iakkhos ! astre lumineux de l’initiation nocturne ! La prairie brille de feux, le genou des vieillards recouvre sa souplesse. Ils chassent les chagrins de l’âge et les ennuis des années écoulées, grâce à la solennité. Et toi, qui brilles d’une vive lumière, viens et guide sur cet humide tapis de fleurs une jeunesse dansante, heureux Iakkhos !
Qu’il garde un religieux silence et qu’il s’éloigne de nos chœurs, celui qui, étranger à ces chants, n’a point une âme pure; ou qui n’a vu ni les orgies, ni les danses des Muses ; ou qui n’a pas été initié au langage bachique de Cratinos le taurophage ; ou qui se plaît aux propos bouffons et déplacés ; ou qui, loin d’apaiser une sédition ennemie et d’être bienveillant pour ses concitoyens, les excite et les enflamme, en vue de son propre intérêt : à tous ceux-là je dis, je redis, je répète et redis encore pour la troisième fois, de céder la place à nos chœurs mystiques ! Et vous, élevez la voix et chantez nos hymnes nocturnes en usage pour cette fête !
Que chacun maintenant s’avance hardiment dans les retraites fleuries de nos prés, du pied frappant la terre, décochant la raillerie, le mot plaisant, la satire. Assez de festins ! En avant ! Que vos hommages éclatent en merveilleuses mélodies !
Déméter, souveraine des chastes orgies, sois-nous favorable et protège le chœur qui t’est consacré ; fais que je puisse toujours et sans trouble me livrer aux jeux et à la danse ; me répandre en mots plaisants et en propos sérieux, dignes de ta fête, et, vainqueur en badinage et en raillerie, être couronné de bandelettes ! Voyons, maintenant, appelez ici par vos chants l’aimable Dieu, qui prend toujours part à vos danses.
Iakkhos vénéré, inventeur des douces mélodies de cette fête, guide nos pas auprès de la Déesse, et montre que, sans fatigue, tu accomplis une longue route.
Iakkhos, ami de la danse, conduis-moi. »
Allumer les bougies rouges. Boire une coupe de vin disposée sur l’autel.
SECONDE PARTIE :
« J’invoque Dionysos, au bruit retentissant, qui crie évohé, Premier-né, à double nature, trois fois né, Sauvage, indicible, secret, à double corne, double forme, Lierre-regorgeant, face de taureau, pur, Mangeur de chair crue, vêtu de jeunes pousses, Eubouleus aux nombreux conseils, de Zeus et Perséphone Écoute ma voix, bienheureux, et, doux et sans reproche ! Entre & révèle-Toi à moi, Bromios ! Briseur de liens, Dispensateur de Visions Mystiques, Car je suis Ton prêtre. IO EVOHE, Dionysos ! Libérateur qui émerge des ténèbres. Couronné de laurier, viens Dionysos Eribromios et prends moi comme Ton véhicule Car mon âme t’est dédiée. IO EVOHE, Bakeios, Seigneur de l’Oubli ! IO EVOHE, Lysios, Seigneur de la Liberté ! IO EVOHE, Dionysos, Vagabond des Frontières de l’Abysse, Chevaucheur du Serpent ! Viens ! Viens ! Je t’invite ! Viens et inspire-moi ! Laisse moi chevaucher le Serpent avec Toi. Eleutherios, Libérateur, Je suis ton prêtre mortel Fait de glaise, de rosée et d’esprit. Entre en moi, maintenant, Que je sois divin en Toi, Dionysos ! »
Lancer le chant. Danser en tournant autour de l’autel.
FESTIN :
Manger de la viande et des raisins disposés sur l’autel et boire la coupe de vin.
CLOTURE :
« Tu as insufflé ta lumière dans les ténèbres, Afin de tracer la voie que les Destinées ont montré au Sage, Salut à Toi, Juste, Éveilleur et Joyeux, Que Ta lumière resplendisse sur mes désirs, Ces rites sacrés sont à présents clos par nos prières silencieuses »